dans les coupes videes a l’honneur de ton oeuvre. It armait tout le monde, amis et ennemls. II armait les anteset les corps pour te valncre, pour fletrlr ta couronne dansses spirales: et ce serpent etait Gerard Dents.
L’heure funeste tinta. — Devant ta malson majestueusement debout tu parlais une derniere fots a tes concitoyens Tes paroles tombaient dans les esprlts comme des semences de Its et des sentences de сhene. Tu etais descendu, de pensee en pen,see, dans le gouffre de Pavenlr, et tu n’apercus pas la hache homicide se lever et frapper la oil ton cerveau s’unissalt avec ton coeur. Ta tetetomba dans la foule comme le soleil plonge dans l’ocean. Comme des rayons ton sang jaillit et baptisa ton oeuple dans un dernier devouement. — Des lors, mort dans ton՝ pays, tu ve us dans l’unlvers, et le marteau d’or de l’Histoire sculpte ta statue.
Maintenant, dans Petemite tu proteges ta ville. Tes yeux qui la veillent ne se ferment jamais, et ta main etendue projette sur ma t£te son ombre hospltallere. — Dehl О Heros, de tes doigts goutte a goutte verse ton ame dans mon ame orpheline. Que mon coeur de poete saccouple avec l’herolsme et donne naissance a l’lmmortalite.
Car le jour supreme approche. Mon peuple martyrise brise ses chaines et sent dans ses velnes les battements deson ancienne bravoure. Six siecles ne suffirent pas pour eparpiller ses cendres fecondes et a cette heure — cl ll bondit comme un lion et s’avance comme une aurore.
Deh! Artevelde, que ton souvenir et les souvenirs de mes vieux ancetres m’lnsplrent et me fortifient, car, je le repete, le jour suprfime approche: je dois prendremon epee, mettre mes eperons, seller mon coursler aux narlnes palpltantes et partir pour le combat de la divine Nemesis.
