Էջ:Daniel Varoujan, Colleced works, vol. 3 (Դանիել Վարուժան, Երկերի ժողովածու, հատոր 3-րդ).djvu/34

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1908


11. A LA STATUE

DE VAN ARTEVELDE

Salut, heros! — Loin de ma patrie veuve, je viens, fatigue, llvide, m’asseolr sur ton pedestal sacre.

Vois! mes pieds saignent et sur mes paupleres pfese la poussiere des chemins arldes.—Je suis l’alglon chasse de son propre nid, qui, i’aile brisee, vient se reposer sur ton bouclier sombre et chanter ta gloire et les tempetes de son pays lointain.

Salut, Artevelde ! — Quelle consolation pour mol de trouver dans les contrees qui me sont encore Inconnues, des vaillants heros, — les seuls etres dont les yeux de chair ou d’alrain toujours versent dans mon coeur I’amour pour la patrie et le venln pour les tyrans.

Voila que je m'incline devant toi et que je confie la floraison de mes reves a ton silence et aux caresses severes de tes yeux. Dans ma solitude tol seul me comprends: tes fils Usent mon ombre ; toi, tu descends dans les profondeurs de mon ame. Ton esprit moissonne tout ce qui est mur, ton regard feconde tout ce qui est semence...

Et voici que Je m'incline devant ta statue.

Que chaude est ta poitrlne ! Est-ce le solell de I՚Оrient, tout ruisselant du sang de mes freres, qui vient animer ton Image et reveiller dans tes formes heroiques ton essence immortelle ? Est-ce ton amour divisible et